Trouver un job étudiant et financer sa vie en France

Slava Terentyev
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France, Paris, mai 2017. Il y a un an, à la même époque, j’étais encore à Moscou. Je me souviens que chaque jour, je regardais mon dossier de candidature en ligne, en espérant voir le sacro-saint mot vert «admis» s’afficher sur l’écran. Je ne savais même pas encore comment j’allais vivre en France, qu’est-ce que j’allais manger ou comment j’allais financer mes études… En effet à cause de la chute de taux de change entre le rouble et l’euro, l’euro est devenu deux fois plus cher qu’avant. Pourtant, même ce problème ne m’a pas arrêté, car j’étais vraiment motivé et je me suis dit que si je venais étudier en France, j’allais travailler pour financer mes études.

Et puis un jour, j’ai reçu un message m’annonçant que ma candidature était acceptée à l’Université de Lille 1. J’étais très content, c’était l’un des moments les plus heureux de ma vie parce que j’avais enfin réalisé l’un de mes plus grands projets. J’ai déménagé en France et je suis devenu un étudiant de l’université française. J’ai pris un peu d’argent de mes parents et je suis parti en France. Mais en septembre, j’avais déjà presque tout dépensé mon argent et j’ai compris qu’il fallait que je commence à chercher un emploi.

Heureusement, le visa étudiant vous permet de travailler 20 heures par semaine. J’ai donc commencé à demander à tout mon entourage où je pouvais trouver un job étudiant. Un soir, dans un bar avec des amis, j’ai fait la connaissance d’une jeune fille qui connaissait un responsable RH dans une agence de recrutement. Elle m’a demandé de lui envoyer mon CV. Et c’est ainsi que j’ai donc trouvé mon premier job étudiant en tant que serveur. C’était un travail à temps partiel, une ou deux fois par semaine, donc je ne gagnais pas beaucoup d’argent.

 

Un jour, un responsable RH m’a proposé d’aller dans l’un des plus beaux restaurants de la ville pour un entretien. Je n’ai pas hésité, j’ai mis mon costume et suis allé à l’entretien. Franchement, l’entretien ne s’est pas bien passé parce que mon niveau de français à l’époque laissait à désirer. Mais heureusement dans ce restaurant, j’ai fait la connaissance d’une jeune fille de Lettonie. Elle m’a parlé en russe et je lui ai dit que j’étais en train de chercher un travail. Et voila après un certain temps, elle m’a rappelé pour me dire qu’un de ses amis français, le propriétaire d’un bar à vin, était à la recherche d’un barman. J’ai donc trouvé mon deuxième job. J’ai travaillé le soir, après l’université. Le matin, j’ai étudiais le commerce international et le soir, je proposais à des clients Français de goûter des nouvelles sortes de vin. Ce n’était pas facile, parce que tout le temps j’ai eu besoin de communiquer avec les clients, mais cela m’a beaucoup aidé à rapidement tirer mon niveau de français vers le haut, et j’en suis très heureux. J’ai travaillé dans ce bar pendant 3 mois. Puis, lors de mon dernier jour, j’ai rencontré un homme qui voulait apprendre la langue russe. Sans réfléchir, j’ai dit que j’étais professeur de russe et que je pouvais lui donner des cours de russe. Et voilà j’avais trouvé mon troisième travail ! Il ne faut pas oublier que quand tu es à l’étranger, ton plus grand avantage c’est ta langue maternelle, pour moi c’est la langue russe.

Maintenant, j’ai déménagé à Paris pour faire mon stage de 3 mois, qui est obligatoire dans le cadre de mes études. Le stage est payé, c’est la loi, mais parce que Paris est une des villes les plus chères d’Europe, actuellement je cherche un travail en soirée et le week-end.

En conclusion, je veux dire à vous, les futur(e)s étudiant(e)s, qu’il ne faut pas avoir peur de venir étudier en France parce que la vie pourrait être trop chère. Si vous êtes motivé pour obtenir la meilleure éducation du monde, découvrir la culture française, sa gastronomie, son histoire, son architecture etc… vous devez savoir que l’éducation à l’université est presque gratuite, et qu’il existe des bourses du gouvernement français ou d’autres organismes. Enfin vous pouvez faire comme moi : travailler, financer vos études, être indépendant et profiter la France.

A bientôt !

Viacheslav Terentyev.

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